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Fête de la Musique - Sonia Wieder Atherton
Thème
Numérique
Ville
Tunis
Lieu
Tunis
Tarif
Gratuit
Contenu

Après sa participation à l’Octobre musical 2019 à l’Acropolium de Carthage, lors d’un récital exceptionnel, nous avons le plaisir de retrouver la violoncelliste virtuose Sonia Wieder-Atherton pour une escapade musicale privilégiée en trois temps lors de la Fête de la Musique en ligne, le dimanche 21 juin à 20h.

 

Une Odyssée : séquence musicale vidéo inédite suite à sa résidence de création à Djerba en octobre 2019, un moment d’inspiration et de création, comme un voyage dans les récits et les bruissements de l’île. Remerciements particuliers à Zied Haddad pour son accompagnement et sa connaissance de l'île.

"Il n’est pas nécessaire que tu sortes de ta maison. Reste à ta table et écoute. N’écoute même pas, attends seulement. N’attends même pas, sois absolument silencieux et seul. Le monde viendra s’offrir à toi pour que tu le démasques… Ce sont ces phrases de Kafka qui me sont revenues, durant mon séjour à Djerba. J’attendais. Au même endroit. De jour comme de nuit. Jusqu’à ce que reviennent les voix". Sonia Wieder-Atherton.

 

Entretien "Des/Confinés" : (re)découvrez l’entretien avec Maya Ksouri où Sonia Wieder-Atherton se livre sur sa formation russe, son parcours atypique, ses rencontres "qui marquent toute une vie", sa fascination pour la grande Callas et Nina Simone, son rapport avec la vocalité et son amour inconditionnel pour son violoncelle "balafré".

 

Des actualités musicales autour de Bach : "Pour moi, jouer les suites de Bach, c’est toujours à un moment ou à un autre voir l’image des mains de Giacometti modelant la terre inlassablement jusqu’à ce qu’apparaisse un visage... Ce sont les deux premières suites. Puis viendront les autres. Et il y a eu la rencontre avec Sarah Moon. Quand mon désir d’enregistrer les suites de Bach est né j’ai rêvé de ses images..."

 

Portrait

Sonia Wieder-Atherton a toujours cherché à faire de la musique une langue ouverte au monde. Elle est née à San Francisco d’une mère d’origine roumaine et d’un père américain.  Elle a grandi à New York puis à Paris, où elle entre au Conservatoire National Supérieur dans la Classe de Maurice Gendron. À 19 ans elle passe le Rideau de fer et part vivre à Moscou pour étudier avec Natalia Shakhovskaïa au Conservatoire Tchaïkovski. Elle gardera en elle de ces années russes, en plus d’un enseignement d’excellence, un rapport particulier au temps, aux histoires et aux hommes.

 

De retour en France, à 25 ans, elle est lauréate du Concours Rostropovitch. Elle expérimente sans cesse et collabore avec de nombreux compositeurs contemporains (Pascal Dusapin, Georges Aperghis, Wolfgang Rihm…) dont elle devient l’interprète privilégiée. Son jeu, son style, sont immédiatement identifiables, ce qui fait d’elle une interprète rare. Elle joue en soliste sous la direction de nombreux chefs, avec entre autres : l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National de France, l’Orchestre National de Belgique, le Philharmonique de Liège, le Philharmonique d’Israël, l’Orchestre Gulbenkian de Lisbonne, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg, l’Orchestre de la NDR de Hanovre, le REMIX Ensemble, Les Siècles, Asko/Schönberg… et collabore régulièrement avec des musiciens avec qui elle enregistre et joue en concert (Imogen Cooper, Raphaël Oleg…).

 

Ces dernières années, elle est à l’origine de nombreux projets qu’elle conçoit et met en scène : Chants juifs, un cycle pour violoncelle et piano où elle s’inspire de l’art des Hazans. Chants d’Est, pour violoncelle et ensemble instrumental, conçu tel un voyage de la Russie à la Mittel Europa. Vita, pour violoncelle seul et trois violoncelles, où elle raconte la vie d’Angioletta-Angel à travers deux génies hors de leur temps, Monteverdi et Scelsi. Odyssée pour violoncelle et chœur imaginaire, une femme seule avec son violoncelle accompagnée d’une bande-son, se confronte aux éléments. Vent, vagues, chaos, tempêtes… Little Girl Blue, from Nina Simone. Pour Sonia Wieder-Atherton, jouer Bach, Beethoven, des chants juifs ou Nina Simone, c’est faire le même geste, c’est poser la même question : celle d’une voix qui ne pourra jamais se comprendre si elle s’écoute isolément.

 

S’ajoutent des projets tels que D’Est en musique, spectacle conçu avec les images du film D’Est de Chantal Akerman, Danses nocturnes, avec Charlotte Rampling, où se rencontrent les œuvres de Benjamin Britten et de Sylvia Plath, Navire night, de Marguerite Duras, avec Fanny Ardant, Exil, une création pour violoncelle, piano et huit voix, Chantal ? Une installation inédite, crée en 2018 à Paris, sous forme de dialogue entre le violoncelle et Chantal Akerman dans son premier film Saute ma ville. En 2011, elle reçoit le Prix des Arts de la Fondation Bernheim, qui désigne chaque année trois lauréats dont l’œuvre à valeur créatrice dans chacun des domaines des arts, des lettres et des sciences. En 2015, elle est nommée Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.

 

Mots clés
Fête
Musique
Sonia Wieder-Atherton