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Villa Salammbô - Penda Diouf
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Penda DIOUF

Théâtre

Résidence du 6 juin au 1er juillet 2021

La forêt des rêves

 

Portrait

Après des études de lettres modernes, Penda Diouf passe un DEA  (arts du spectacle, option théâtre) et travaille dans différents théâtres de Seine Saint Denis. Elle devient ensuite directrice de médiathèque. Poussière, sa première pièce obtient une bourse d’encouragement du Centre national du Théâtre (CNT) : elle est mise en lecture au Tarmac (2007), au théâtre de la Huchette (2009), puis sélectionnée par le bureau des lecteurs de la Comédie-Française (2010). Sa pièce Le symbole, commandée par la compagnie La fédération et mise en scène par Philippe Delaigue, a été jouée au festival "Francophonies en Limousin" en 2013. La grande Ourse, sélectionnée par le Théâtre de la Tête noire, le Tarmac et le Panta théâtre et lue dans de nombreux festivals, est éditée chez Quartett. Ses pièces traitent des questions d’identité, de l’oppression, du patriarcat mais aussi de la colonisation. Elle est aussi co-fondatrice, avec Anthony Thibault, du label "Jeunes textes en liberté", festival de théâtre itinérant qui valorise les auteur.rice.s de théâtre contemporain et tente de combler les vides en terme de représentation et de narration. Elle est également artiste associée au Centre dramatique national de Valence sous la direction de Marc Lainé.

 

Projet de création artistique à la Villa Salammbô

La forêt des rêves : "Taïeb Sbouaï. C’est son nom. Le sujet de mon enquête. Je préfère l’appeler Monsieur Sbouaï, car c’est ainsi que je l’appelais à l’époque, lorsqu’il était mon professeur de français. Et qu’aujourd’hui encore, vingt-trois ans après, son souvenir m’impressionne beaucoup.

J’ai quinze ans et habite à Antibes. J’aime les matières littéraires et les sciences humaines. Je m’imagine plus tard journaliste dans la presse écrite (un métier "planant" me dira un jour mon prof principal) ou scénariste. Je rêve de partir de chez moi et m’imagine faire une école de cinéma à Paris, c’est à dire loin de la maison.

Monsieur Sbouaï, c’est mon prof de français. Il est arabe, sans que je sache exactement d’où il vient. Il semble toujours trop apprêté, avec sa chemise bien repassée et sa cravate. Rien ne dépasse. Il a un vocabulaire châtié, il est brillant. Très pince sans rire. Il ne semble pas à sa place devant nous autres, adolescents dissipés, incultes et prétentieux... comme peuvent l’être des ados.

Nous sommes en 1996. S’opère une ellipse de vingt-trois ans. Les vies se déroulent, s’éteignent.

En juin 2018, à Paris je rencontre à la fin d’une soirée avec DJ Sana Sbouaï, la fille de Monsieur Sbouai. Le hasard… Elle m’apprend que son père, décédé depuis huit ans, écrivait des pièces de théâtre. Mon métier aujourd’hui. En juin 2019, je rencontre pour des ateliers d’écriture une professeur d’Aubervilliers (qui s’avère être la mère de la DJ de cette soirée de juin 2018). Au cours de la conversation, elle me raconte la rencontre avec Kateb Yacine, au milieu des années 80, grâce à un ami, Monsieur Sbouaï. Ce dernier tenait une librairie dans le 18e arrondissement à Paris où il accueillait toute l’intelligentsia tunisienne de l’époque.

Aujourd’hui, j’écris du théâtre et je me demande ce que Monsieur Sbouaï m’a transmis et pourquoi il est revenu par deux fois dans ma vie depuis un an."

 

Échos Salammbô : actualités et projets

  • Juin 2021 : lauréate du prix Collidram des collégiens 2021 avec sa pièce "La grande ourse".
  • Octobre 2021 : interviewée par l’Institut français (IF) à Paris où elle fait l’actualité avec Pistes, un texte de théâtre autobiographique présenté à l’Institut français de Tunisie le 16 juin dernier, et Sœurs, une lecture-spectacle qu’elle interprète aux côtés de Marine Bachelot Nguyen et de Karima El Kharraze.
  • 2024 : Résidence à la Villa Albertine à New York en vue de la création d'une pièce mêlant danse, installation et musique.

 

 

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