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Villa Salammbô - Anne-Lise Broyer
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Anne-Lise BROYER

Arts visuels

Résidence du 4 au 24 avril 2024

Est-ce là qu'on habitait ?

 

 

Portraits

Anne-Lise Broyer poursuit depuis plus de 20 ans un travail photographique singulier pouvant se résumer comme une expérience de la littérature par le regard en nouant très intimement lecture et surgissement d'une image, écriture et photographie comme en témoignent ses nombreuses éditions partagées avec Pierre Michon, Bernard Noël, Colette Fellous, Yannick Haenel, Jean-Luc Nancy, Suzanne Doppelt, Mathilde Girard, Léa Bismuth, Muriel Pic...

Elle questionne également les zones de frottements et d’intersection entre la photographie argentique et le dessin à la mine graphite directement sur le tirage afin d’atteindre une zone de trouble dans la perception. En mariant ces deux gestes, en reliant l’œil à la main, c’est une nouvelle langue qui s’invente. Anne-Lise Broyer crée ainsi des situations visuelles qui renvoie continuellement à l’image photographique et à son histoire technique.

Ses ouvrages sont publiés aux éditions Filigranes, aux éditions Nonpareilles, aux éditions Verdier et aux éditions Loco. Elle expose régulièrement en France et à l’étranger.

 

Projet de création artistique à la Villa Salammbô

Est-ce là que l’on habitait ? est un voyage dans le temps (passé et présent) et dans les mémoires (intimes et politiques) autour de la Méditerranée. Des images faîtes de douceur, d’ombre, d’encre et de talc rejoue une histoire dont les rivages de cette mer portent l’empreinte. Ce projet est un écho au film adoré, "Méditerranée" de Jean-Daniel Pollet "Une mémoire inconnue fuit obstinément vers des époques de plus en plus lointaines." (...) Sur fond de crise actuelle, quelque chose comme un désastre, la ruine est un arrêt sur image, une image dialectique qui, comme l’écrit Benjamin, est ce en quoi "l’Autrefois rencontre le Maintenant et ce, dans un éclair". La ruine devient un marqueur temporel, un point d’ancrage solide dans une époque fragile, où règne la confusion des idéologies.

En 2017, Anne-Lise Broyer photographiait Carthage, et donc les prémices de ce vaste projet en cours de réalisation. Ce tour de Méditerranée interroge la ruine antique et moderne et à travers elle, le mythe et l’allégorie, deux narrations unies dans une certaine aspiration à la vérité. Cette vérité elle doit mieux la pointer en revenant sur le territoire Tunisien. Cette fois-ci le voyage ne peut s’émanciper de rencontre avec des archéologues, des sociologues, des historien(ne)s afin de mieux comprendre (au-delà de mes lectures) les problématiques tunisiennes contemporaines et par là relier de manière précise l’histoire antique à un face à un temps présent tourmenté où rien ne chante plus et tout devient chantage... En regard des photographies, un auteur, une auteure tunisienne(ne) composera un texte inédit.

 

 

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