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Villa Salammbô - Séverine Sajous & Afef Omri
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Séverine SAJOUS & Afef OMRI

Arts visuels

Résidence du 14 septembre au 12 octobre 2023

Ya benti

 

Portraits

Séverine Sajous est une photographe et réalisatrice française, diplômée en linguistique. Elle s'intéresse profondément aux gens et à la condition humaine et aime travailler en collaboration avec ses sujets, en leur permettant de développer leurs propres capacités artistiques et de s'exprimer directement. Elle utilise le support visuel pour s'engager dans le monde et encourager une pensée plus critique. La plupart de ses travaux se sont concentrés sur la migration et le sentiment d'appartenance. En 2015, elle a cofondé l'association Jungleye qui a été subventionnée pour plusieurs projets qui engagent les communautés à travers une pratique participative de la photographie. À la direction artistique de l'association s’ajoutent ses propres projets photographiques et cinématographiques.

Artiste visuelle, architecte, designer et commissaire d’exposition, Afef Omri vit et travaille à Tunis. Actuellement doctorante chercheure en architecture, elle travaille sur "La sémio-poétique du langage architectural, le processus de création architectural/artistique dans l’espace public". Au cœur de sa démarche : le recours à une variété de mediums artistiques (l’installation, la performance, le dessin...) afin de questionner la relation entre l’art et l’architecture, le statut de "l’artiste" et l’impact social que provoque cette relation à travers des pratiques créatives. Privilégiant une approche inclusive et féministe, son travail explore également la place de l’architecture dans l’espace public et son rapport avec les communautés locales.

 

Projet de création artistique à la Villa Salammbô

Nesrine (15 ans), Shaden (32 ans) jeunes femmes tunisiennes et Marthe (25 ans), malienne ont trouvé refuge ces derniers mois dans un foyer insolite de la banlieue de Tunis géré par l’association Amal pour la Famille et l’Enfant. Elles partagent leur quotidien avec 8 autres jeunes femmes. Leur “point d’attache” : avoir donné naissance à un enfant hors mariage. Plus qu'un abri d'urgence, ce cocon se veut un lieu de répit, comme une bulle hors du temps pour permettre aux femmes de respirer pendant quelques mois. Elles apprennent ici à lâcher du lest, à se concentrer sur leur maternité, à redéfinir un projet professionnel et à se sentir moins seules. Dans cette lente reconstruction, la sororité est importante. Une communauté se crée depuis la nécessité d’exister et d’une prise de conscience collective.

Au croisement entre l’autobiographie et le journal intime, le projet multidisciplinaire (photographie, vidéo et architecture) Ya benti raconte l’histoire sensible, la force du quotidien et le combat de ces femmes venues de plusieurs horizons qui réinventent avec courage, dignité et détermination la maternité dans un pays où elle n’est imaginée que selon un schéma traditionnel. En Tunisie, on estime aujourd’hui entre 1200 et 1600 le nombre de naissances hors mariage par an.

 

 

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