Céline RUFFIN-BAYARDIN & Sonia BEN SLAMA
Cinéma et documentaire
Résidence du 2 au 29 mai 2023
Maktoub expérimental
Portraits
Céline Ruffin-Bayardin est chercheuse en épistémologie et vidéaste. Elle grandit en Martinique avant de s’installer à Paris pour ses études. En 2019, elle soutient sa thèse de doctorat qui s’intitule "Le Présent : entre physique et philosophie. Vers un Présentisme Quantique". Elle effectue ses recherches sur le présent à l’Université de Paris et au Centre for Time de l’Université de Sydney.
Quelle est la nature du temps ? Comment dire et montrer le temps ? Ces questionnements guident son travail actuel qui s’articule autour du concept temps et de la représentation de celui-ci par l’image, et plus particulièrement par la vidéo expérimentale. Avec une approche formelle et conceptuelle, elle réalise des vidéos expérimentales polymorphes. Sa vidéo Interstice (2016) a été sélectionnée au London Experimental Film Festival et au Hong Kong Arthouse Film.
En 2023, dans le cadre des Ateliers Varan, elle réalise Raízes son premier film documentaire.
Sonia Ben Slama est une documentariste franco-tunisienne. Elle grandit à Paris où elle étudie l'art et le cinéma à l'Université Paris 3-Sorbonne-Nouvelle. En 2015, elle réalise en Tunisie son premier long métrage documentaire Tout est écrit. Le film est sélectionné dans de nombreux festivals, notamment : les États généraux du film documentaire de Lussas, Djerba Doc Days (Grand Prix du Jury, Tunisie), Festival du Film Arabe (USA), Festival du Film de Zagora (Distinction spéciale du jury, Maroc), Festival International du Documentaire de Khouribga (Grand Prix du Jury, Maroc).
Machtat, son deuxième film, tourné également en Tunisie, est en compétition internationale longs métrages au Festival Vision du Réel 2023, et fait partie de la sélection 2023 de l'ACID-Festival de Cannes.
Elle développe actuellement un projet de long-métrage documentaire pour le cinéma 316 North Main Street, tourné aux États-Unis.
Projet de création artistique à la Villa Salammbô
Dans Maktoub expérimental, nous cherchons à collecter la parole, tout d’abord dans un but de préservation -constituer une archive spécifiquement consacrée aux femmes de Ksour Essaf, de plusieurs générations, à un moment donné-, -mais également dans un but artistique- ce méta-sens philosophique que leur discours pourra porter servira de base à un film expérimental. Les plus âgées sont encore dans une tradition orale, où les histoires et les mythes se mélangent, où la parole a valeur de récit, où les mots sont répétés pour ne pas être oubliés. Les plus jeunes, quant à elles, sont plongées dans le monde moderne, les réseaux sociaux, la communication instantanée.
Entre les deux, un large spectre de femmes qui raconte des époques qui coexistent. Pour toutes, les questions que nous leur posons sont les mêmes, des préoccupations quotidiennes aux réflexions philosophiques sur la temporalité, la liberté et l’individualité.
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